INTRODUCTION
L’Afrique, berceau de l’humanité puisque les traces des premiers hommes y ont été découvertes, a été depuis des siècles sous le joug de la colonisation. Pour cela, nombreux pays africains sont tombés sous la colonisation des Français ou des Anglais. La France est l’ancienne force colonisatrice qui a régné pendant longtemps en Afrique de l’ouest. C’est pourquoi cette partie du continent est dominée par les pays francophones, c'est-à-dire les pays qui ont le français en commun comme langue maternelle ou langue officielle.
Après les indépendances, nombreux sont les Africains qui aspiraient a un développement rapide du continent à cause du fait que les rênes du pouvoir sont désormais dans les mains des Africains eux-mêmes, c'est-à-dire les élites africains. Ce rêve sera malheureusement pour eux un mirage, car au lieu que ce soit les leaders africains qui dirigent eux-mêmes leurs pays, on assiste inéluctablement à une ingérence politique, économique, militaire de l’ancienne force colonisatrice dans les affaires internes ou externes de ces Etas africains dits indépendants.
Cette ingérence de la France ne se limite pas seulement aux affaires politiques, elle touche également les valeurs culturelles de ces Etats. L’Afrique est un continent où les valeurs culturelles sont chéries, respectées et conservées car elles constituent pour les Africains le patrimoine culturel.
Cependant ce patrimoine culturel est de plus en plus dans l’état de la dégradation à cause de l’influence que la France, ancienne puissance colonisatrice, à sur ces différentes valeurs culturelles.
Ainsi pour bien voir cette influence de la France sur les valeurs culturelles, nous allons diviser notre travail en quatre chapitres.
D’abord, au chapitre un, nous allons présenter la France et le Bénin. Ensuite, au chapitre deux, nous verrons l’influence de la France sur les valeurs culturelles de ses colonies. Et le chapitre trois portera sur les conséquences de l’influence de la France sur le Bénin. Enfin au chapitre quatre, nous tenterons de suggérer des solutions vers de meilleurs échanges bilatéraux. Sans oublier de faire une conclusion pour boucler notre travail.
TABLE DES MATIÈRES
Titre - i
Approbation -- ii
Dédicace ------- iii
Remerciements -- iv
Table des matières -------- vii
INTRODUCTION -------- 1
CHAPITRE I : PRÉSENTATION DU BÉNIN ET DE LA FRANCE ------3
1.1L’histoire du Bénin ----- 3
1.1.1Situation géographique du Bénin ------- 8
1.1.2Les groupes ethniques --------- 9
1.1.3Les langues nationales --------- 9
1.1.4Le français au Bénin ---------- 10
1.1.5L’économie du Bénin --------- 11
1.2 L’histoire de la France 13
1.2.1La situation géographique de la France --- 18
1.2.2La population française -------19
1.2.3L’économie française --------- 20
CHAPITRE II: L’INFLUENCE DE LA FRANCE SUR LES VALEURS CULTURELLES DE SES COLONIES 21
2.1 L’influence sur les langues nationales ----- 22
2.2 L’influence dans l’administration ---------- 23
2.3 L’influence dans le système éducatif ------ 25
2.4L’influence dans la vie économique -------- 26
2.5 L’influence dans la religion ------ 28
2.6 L’influence dans le mode d’habillement -- 29
2.7 L’image de la culture africaine -- 31
CHAPITRE III: LES CONSÉQUENCES DE L’INFLUENCE DE LA FRANCE SUR SES COLONIES ------- 33
3.1 Les conséquences culturelles ----- 34
3.2 Les conséquences économiques -- 36
3.3 Les conséquences politiques -------38
3.4 Les conséquences sur l’éducation - 39
CHAPITRE IV : APPROCHE DES SOLUTIONS VERS DES MEILLEURS ÉCHANGES BILATÉRAUX ENTRE LA FRANCE ET LE BÉNIN -- 43
CONCLUSION 50
BIBLIOGRAPHIE ---------- 51
PRÉSENTATION DU BÉNIN ET DE LA FRANCE
1.1 L’histoire du Bénin
La République du Bénin, autrefois Dahomey, et célèbre comptoir de la côte des esclaves, était une colonie française créée le 22 juin 1894. Elle était surnommée à la période coloniale le “quartier latin” de l’Afrique. Elle tire son nom de la rencontre de diverses cultures originales dont la synthèse fait partie de la brillante civilisation du Bénin. Le sud et le centre du pays suivaient le destin des peuples du golfe de Guinée tandis que le nord, frontalier du Niger et du Burkina Faso, subissait celui des peuples de la savane.
Selon la tradition orale, au début du XVIe siècle, les Adja ont quitté la ville de Tado, située sur les rives du Mono, au Togo, pour s’installer à Savé et à Allada, dans le sud. Au siècle suivant, une division parmi les héritiers du royaume d’Allada aboutit à la formation du royaume Louis du Sénégal, au sud-est et plus au nord, sous la direction d’Houegbaja (1645-1689) du royaume du Dahomey, à partir d’Abomey qui est devenu la capitale du royaume.
Le Dahomey est devenu la puissance dominante de la région, grâce à la traite des Noirs, car le royaume jouait un rôle d’intermédiaire avec les comptoirs européens de la côte.
En 1782, Hogbonou, la capitale du royaume Louis du Sénégal est baptisée Porto-Novo par les Portugais installés dans le comptoir négrier de Ouidah.
Dans la première moitié du XIXe siècle, le roi Guézo du Dahomey a donné à la richesse de son royaume d’autres fondements que le commerce des esclaves en développant la culture du palmier à huile afin de répondre à la demande européenne. Ainsi, il a introduit de nouvelles cultures d’origine américaine telles que le maïs, la tomate, l’arachide et le tabac.
Le Bénin est aujourd’hui un pays de grandes diversités ethniques d’origines variées qui sont :
-Au sud-ouest, le département du Mono dispose de plus de dix groupes humains (les Adja, les Houla, les Houéda, les Watchi, les Gons, les Katafon) qui cohabitent avec harmonie.
-Le centre et le sud sont habités par les mêmes populations venues de Tado à l’ouest, auxquelles se mêlent des Yoruba de l’Est.
-Au nord-est, le Louis du Sénégal, malgré la multiplicité des langues, présente une homogénéité culturelle que les festivités de la Gani continuent d’illustrer.
-Au nord-ouest, l’Atakora est peuplé de groupes exogènes arrivés dans la contrée depuis le XIVe siècle, il a connu tardivement la colonisation.
Toutes ces populations qui, au XIVe siècle ont eu des contacts avec des navigateurs européens, se sont constituées en puissants royaumes antagonistes. Les Anglais ont construits un fort à Ouidah, sur la côte du Bénin en 1650. Les Français et les Portugais ont fait de même en 1671 et 1680.
En 1851, la France a signé un traité commercial et d’amitié avec le chef du royaume de Porto-Novo, vassal du roi Gbélé d’Abomey qui a régné de 1858 à 1889.
Par les traités de 1868 et de 1878, la région de Cotonou, située entre Ouidah, comptoir portugais, et Porto-Novo, fut cédée à la France.
En 1883, le roi de Porto-Novo, en souhaitant se protéger des visées expansionnistes du roi d’Abomey a signé un traité de protectorat avec la France.
Béhanzin, successeur de Gbélélè, a tenté de reconquérir la région occupée par les Français, mais en 1892, il fut mis en déroute. Il a été capturé en janvier 1894, il a été déporté en Martinique et les établissements français ont été regroupés au sein de la colonie du Dahomey.
Dans le nord, le royaume Bariba de Nikki qui avait atteint son apogée au XVIIe siècle, avant de se heurter à l’expansionnisme du royaume nigérian, a opposé une vive résistance à la colonisation française.
Après la convention franco-allemande du 23 juillet 1897 déterminant la frontière Togo-Dahomey et l’accord franco-britannique du 14 juin 1898 précisant celle du Dahomey et du Nigéria. Les établissements “français” du Bénin, sont devenus la colonie du Dahomey et relevant du Gouvernement Général de l’AOF (l’Afrique Occidentale Française) à partir de 1899. Les frontières du pays ont été fixées en accord avec la Grande-Bretagne, établie au Nigéria et l’Allemagne présente au Togo.
Durant les guerres de résistance, le Dahomey où la scolarisation, grâce aux missions religieuses, était importante, notamment dans le sud, était l’un des principaux foyers politiques et intellectuels de l’AOF. De nombreux partis politiques ont été fondés à cette époque, tandis que se presse l’opposition au système colonial.
Le Dahomey qui était rallié à la France libre durant la seconde Guerre Mondiale est devenu un Etat autonome, au sein de la communauté française en 1958.
Le Bénin a accédé à l’indépendance le 1er août 1960 et a intégré le mois suivant les Nations Unies.
Si le centre de promotion de l’artisanat situé à Cotonou est une expérience heureuse de regroupement des produits de l’artisanat du Bénin et de la sous région, le tourisme qui parcourt le pays est fasciné par l’artisanat local composé de :
-Masques glèlèdè de Kétou et des environs
-Vanneries et des tam-tams stylisés de Porto-Novo, de Comé, d’Abomey et des villages environnants.
-Poteries de Tourou (Louis du Sénégal), de Sé (Mono), d’Abomey (Zou), de Tanougou (Atacora) ou de Porto-Novo.
-Fauteuils sculptés de Gbaname, d’Allada, d’Allada, d’Abomey.
-Chapeaux bariba en raphia, des musettes en peaux d’animaux de Boukoumbé et Djougou.
A cela, il faut ajouter un autre art qui se développe dans le pays : la peinture avec une forte personnalité des artistes nationaux. Tout cela connaît un très grand succès. Le Bénin en tout cas, est l’un des rares pays de la Côte Ouest Africaine à disposer de vestiges historiques, de palais richement décorés, de demeures à caractère féodal. Ce qui est la preuve que le patrimoine historique et artistique légué est jalousement conservé.
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